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Comme tout autre sport professionnel d’aujourd’hui, le biathlon, sous la gouvernance de l’IBU, c’est avant tout un business, une organisation qui cherche à dégager des revenus. Pas de Coupe du monde sans business. A travers la feuille de route « Target 26 », lancée en octobre 2019, l’IBU s’est donnée plusieurs actions à mener dans différents domaines, notamment pour continuer de faire grandir le sport (et donc les revenus).
Target 26 : https://www.biathlonworld.com/inside-ibu/governance
Dans ce sujet, on peut partager des infos et échanger à propos de l’aspect business de l’IBU et du biathlon en général : finances, sponsors, partenariats, prize-money…
Pour commencer, je vous propose un état des lieux de la situation actuelle, avec ce que j’ai pu trouver en faisant mes recherches. Comme pour beaucoup de domaines, l’aspect financier et l’argent sont des données assez secrètes, donc il est difficile de trouver ce qu’on cherche, même si en fouillant un peu, on peut quand même trouver des infos intéressantes.
Marketing
Depuis 1994, la Coupe du monde de biathlon est commercialisée par AFP Marketing Services, agence de marketing sportif (droits, médias, sponsoring…), rachetée en 2005 par le groupe Infront, lui-même appartenant depuis 2015 à Wanda Sports Holding, membre du consortium chinois Dalian Wanda Group.
De près ou de loin, la Chine est présente partout, et de plus en plus, et le biathlon n’y échappe pas.
La Coupe du monde de biathlon et Infront sont donc en collaboration depuis 27 ans, avec un contrat en cours qui doit se terminer en fin de saison 2021/2022. Contrat qui a été renouvelé en février 2020, à l’occasion des mondiaux d’Antholz, pour 8 saisons supplémentaires, soit jusqu’à la saison 2029/2030. Le contrat en cours s’établirait aux alentours des 2.5 millions d’€ par saison et ne concerne que la Coupe du monde. Le nouveau contrat grimperait à 3.75 millions d’€ par saison (50% d’augmentation) et intègrera également l’IBU Cup et la Junior Cup.
Sponsoring
Six investisseurs majeurs
On a pu l’apercevoir sur les dossards dès le premier week-end à Östersund, l’IBU accueille cette saison un nouveau sponsor principal : Decathlon Allemagne. Un partenariat signé via l’agence Infront, contrat qualifié de « long-term deal », mais pas de détails sur la durée en question, ni sur le montant.
Cela porte donc le nombre de sponsors "premiums" de l’IBU à 6, qu’on voit un peu partout : sur les dossards, sur les panneaux publicitaires, sur le pas de tir…
- BMW : groupe automobile allemand. Le sponsor le plus important, celui qui paye le plus, tout simplement car il est le sponsor-titre de la Coupe du monde : son nom est présent dans le nom de la compétition (BMW IBU World Cup). Également sponsor du dossard jaune et des dossards rouges.
- Bauhaus : chaîne allemande de vente de produits habitats et jardinage entre autres.
- Decathlon Allemagne : filiale allemande du groupe français Decathlon, vente au détail d’articles de sport.
- Viessmann : société allemande spécialisée dans la vente de chaudières et chauffages.
- DKB : deuxième banque d’Allemagne.
- Hörmann : fabricant allemand de portes, garages et portails.
Le biathlon, c’est l’Allemagne
Vous aurez donc noté que tous les sponsors principaux sont allemands, c’est dire l’importance du biathlon outre-rhin, et surtout l’importance de l’Allemagne et de ses investisseurs pour le biathlon. Et donc, par extension, la nécessité pour l’équipe allemande de produire de bonnes performances pour maintenir le téléspectateur allemand devant sa télé. Sujet qui pose actuellement question puisqu’on est bien loin de l’époque de la grande Allemagne, aussi bien côté hommes que côté femmes.
L’Allemagne en tant que premier acteur du biathlon se matérialise aussi par les deux étapes annuelles de CdM qui se déroulent à Oberhof et à Ruhpolding, seul pays qui possède deux étapes différentes sur un même calendrier de CdM. Étapes bien évidemment jamais remises en question.
Néanmoins, l’acquisition de ce nouveau sponsor allemand Decathlon apporte une info plutôt importante : les investisseurs allemands ont toujours confiance dans le biathlon, et apparemment sur le long-terme. Un contrat qui vient donc rassurer, je pense, tout le microcosme biathlon.
Image, réalisation et télévision
La création du produit
La diffusion d’une course de biathlon commence par la capture de l’image et du son, puis par le montage de ceux-ci en direct : ce qu’on appelle la réalisation. Une tâche qui est déléguée à l’étape organisatrice. La production peut donc être confiée à des chaînes de télévision (exemple la télévision nationale slovène pendant les Championnats du monde 2021, on y reviendra) ou à des sous-traitants spécialistes du domaine (exemple AMP VISUAL TV au Grand Bornand).
L’IBU et le Grand Bornand ont fait deux courtes vidéos qui expliquent rapidement comment se déroule la production et la réalisation des courses :
https://www.youtube.com/watch?v=M7Nauj2cIhw
https://www.youtube.com/watch?v=XNWcWcR_uY4
Produire une course de biathlon nécessite de couvrir plusieurs kilomètres de pistes, et donc d’utiliser une grande quantité de caméras et systèmes sons. De plus, dans l’idée de proposer des images toujours plus qualitatives, on essaye de multiplier les angles ou encore d’être toujours plus proche des athlètes. Cela crée un réseau complexe de dizaines de caméras, disposées à tous les endroits de la piste, et de technologies différentes : des caméras fixes, des « spider-cams », des drones… Pour revenir sur l’exemple des Championnats du monde de Pokljuka 2021, le sprint homme a par exemple été réalisé à l’aide d’une cinquantaine de caméra, dont la moitié sur le stade (ligne de départ, arrivée et pas de tir).
La diffusion et les droits TV
Depuis sa création en 1993, l’IBU a choisi Eurovision Sport pour seul diffuseur universel, une filiale du groupe international European Broadcasting Union (EBU). Une collaboration qui dure donc depuis plus de 20 ans là aussi, et qui elle-aussi, est partie pour durer encore un moment. Les chaînes souhaitant acheter les droits pour diffuser le biathlon doivent ensuite s’adresser directement à Eurovision Sport.
Avec l’exemple des Championnats du monde de Pokljuka 2021, on a donc toute la chaîne de production jusqu’à la diffusion qui s’organise selon le schéma suivant. La télévision slovène (RTVSLO) est le premier maillon de la chaîne et transmet tous les flux vidéo et sons au TOC (Technical Operation Center) qui, de son côté, a pour rôle la distribution des flux à tous les diffuseurs agréés. Parmi ceux-ci nous avons donc :
- L’EBU (Eurovision Sport), on vient d’en parler, qui va ensuite s’occuper de rediriger le flux vers son site internet (https://www.eurovisionsports.tv/ibu/).
- Les RHB (Rights Holding Broadcasters), c’est à dire les télévisions nationales : l’Équipe pour la France, la NRK pour la Norvège, SVT pour la Suède…
Peu de chiffres récents sont trouvables sur les montants engagés entre l’IBU et l’EBU concernant la vente des droits TV. Les chiffres sont donc à prendre avec des pincettes mais voici ce qu’on peut trouver sur des contrats des années 2000, contrats depuis longtemps calé sur les JO, et signés sur 4 saisons pour chaque nouveau cycle olympique :
- Le contrat signé entre 2002/2003 et 2005/2006 s’élèverait à environ 7 millions d’€ sur 4 saisons (1.75 m€ la saison).
- Le contrat suivant, signé entre 2006/2007 et 2009/2010 serait quant à lui côté à 40 millions d’€ sur 4 saisons (10 m€ la saison). Une hausse de plus de 500% !
Des contrats qui sont constamment renouvelés et négociés à la hausse par l’IBU, avec une augmentation des droits TV qui serait « exponentielle », selon l’EBU. Pour en revenir à la situation actuelle, nous sommes donc en pleine saison olympique, et le contrat actuelle va donc arriver à son terme à la fin de cette saison 2021/2022. Un contrat qui a déjà été reconduit, à l’occasion des mondiaux d’Antholz en février 2020. On repartira donc sur un nouveau cycle olympique, de 2022/2023 à 2025/2026, déjà négocié avec une option réciproque sur la période 2026/2027 – 2029/2030. Selon sportbusiness.com (source très sérieuse), le montant mis en jeu pour le contrat 2022/2026 aurait doublé par rapport à celui de la précédente période, soit 100% de revenus supplémentaires. En se basant sur toutes ces observations, on pourrait donc facilement imaginer des contrats pesants actuellement quelques centaines de millions d’€ sur 4 saisons.
A titre de comparaison, de montants seulement, car la situation du biathlon n’est pas comparable à celle de ces sports, tant en terme de taille de marché, que de public :
- NFL (football américain) : 10 milliards de $ la saison.
- NBA (basketball) : 2.7 milliards de $ la saison.
- Premier League (football) : 1.7 milliards d’€ la saison.
Un essor des droits TV du biathlon, et une confiance toujours intacte de l’EBU pour le biathlon, qui s’explique par la popularité croissante du sport depuis le début de la collaboration entre l’IBU et Eurovision Sport, qui annonce que :
- Le nombre de pays dans lesquels les Championnats du monde sont diffusés a doublé.
- Le nombre d’heures visionnées a triplé.
A travers ses sponsors et ses partenariats, l’avenir financier du biathlon à moyen terme parait donc assuré, avec des sponsors qui semblent toujours attirés par le sport et des contrats marketing et TV qui s’étendent jusqu’à 2030.
Le prize-money
La rémunération des athlètes
Parce que les athlètes sont les acteurs principaux du spectacle délivré, une partie de l’argent généré par tout ce qu’on a vu jusqu’ici leur est logiquement reversé. Les revenus de chacun sont indexés sur leurs performances, selon la répartition suivante (pour la Coupe du monde 2021/2022).
Une répartition des revenus qui n’a pas changé depuis deux saisons et qui varie forcément selon le nombre de courses individuelles et relais prévus sur la saison en cours. Soulignons tout de même l’effort de l’IBU à essayer de faire vivre un maximum de personnes de son sport en répartissant de mieux en mieux le prize-money. On peut évidemment toujours mieux faire, mais depuis la saison 2020/2021, les 20 premiers de chaque course récupèrent du prize. Avant, c’était seulement les 15 premiers. On notera également le supplément de 2 x 5000 € pour les vainqueurs du classement U25 en fin de saison, depuis la saison 2020/2021, saison sur laquelle le dossard bleu foncé a été ajouté. Enfin, à l’heure où le débat des disparités salariales hommes/femmes fait rage, l’IBU sépare en deux, à parts égales, le prize-money entre les athlètes masculins et les athlètes féminines. Une politique « facile » à mettre en place dans un sport individuel, mais encore faut-il le faire.
Un prize-money totale qui s’élève donc à 5 567 400 € pour la saison de Coupe du monde 2021/2022, et pour tout le monde. Un total assez faible comparativement à d’autres sports. A titre d’information, 5 millions d’€, c'est moins que le salaire moyen en NBA.
Un prize-money total pour la saison 2021/2022 qui s’élèvera finalement à 6 165 800 € pour l’entièreté des évènements : Coupe du monde, Championnats d’Europe, IBU Cup et Championnats du monde d’été. A noter que sur la saison 2021/2022, il n’y aura pas de Championnats du monde d’hiver, JO obligent, mais qu’autrement l’IBU prévoit également un prize-money spécifiquement pour les CdM, s’élevant par exemple à 1 262 000 € pour les CdM 2021 à Pokljuka. Le prize-money total des saisons olympiques est donc moins élevé que celui des saisons classiques.
L’évolution du prize-money
On terminera avec l’évolution du prize-money total au fil des saisons, représenté dans le graphique ci-dessous.
Un graphique qui s’analyse assez facilement, après avoir étudié la partie des droits TV. Ici 8 saisons sont affichées, et quand on se remémore que les contrats TV négociés entre l’IBU et l’EBU courent, à chaque fois, sur 4 saisons, on comprend tout de suite ce qui entraine cette forte augmentation du prize-money sur la saison 2018/2019 et ensuite la « stagnation » sur les 3 saisons qui suivent.
On a donc un premier contrat de droits TV passé entre les saisons 2014/2015 et 2017/2018, puis le début d’un nouveau contrat pour la saison 2018/2019. Et puisque l’IBU renégocie à chaque fois à la hausse la vente de ses droits TV, le prize-money reversé aux athlètes augmente lui aussi, de manière logique.
Comme dit dans la partie précédente, le présent contrat de droits TV arrivera à son terme à la fin de la saison 2021/2022, avec donc l’IBU qui aurait réussi à négocier 100% de rentrées supplémentaires pour le prochain contrat, entre 2022/2023 et 2025/2026. Un prize-money qui devrait donc théoriquement encore exploser dès la saison prochaine, en 2022/2023. Mais rien n’est moins sûr car la crise du Covid-19 est passée par là, j’y reviens dans la suite de ce post.
L’expérience utilisateur
Le site et l’application
Vouée à conquérir de nouveaux publics et fidéliser ses fans, c’est un des axes principaux de la feuille de route de l’IBU dans la promotion de son sport. Une expérience utilisateur qui a été « révolutionnée » en ce début de saison par la refonte du site de l’IBU (ma foi plutôt sympathique), ainsi que la création d’une application (il était temps, en 2021, et alors que le smartphone existe depuis plus de 15 ans maintenant). Je mets des guillemets à révolutionner car je n’ai, pour l’instant, trouvé aucune utilité à cette application, mais peut-être ne sais-je pas comment l’utiliser, ni pour quoi.
C’est donc Vincit, société finlandaise experte du numérique, qui a hérité, fin avril 2021, du contrat lié à ce qu’on appelle l’UX. Des livrables (site et application) qui devaient être terminés pour l’inauguration de la saison 2021/2022, et qui auront donc été livrés dans les temps. A ce contrat, s’ajoute une mission de maintenance de ces nouveaux outils par Vincit, jusqu’à la fin de la saison 2024/2025.
Les data
Du coté des data, c’est Siwidata qui officie depuis plus de 10 ans maintenant. Une petite société de conseil en technologies numériques, située en Italie du nord proche de la frontière autrichienne, et qui est plus connue dans le monde du canoë.
Ils s’occupent donc de toute la partie data de course : transpondeurs et récupérations de données en tout genre. Ces data sont ensuite utilisés de deux manières différentes :
- Via le célèbre Datacenter dont Siwidata a la charge, l’indispensable aussi bien pour les équipes que pour le suiveur biathlon avisé.
- Sur les visuels graphiques à l’écran, fournis eux aussi par Siwidata pour la réalisation télévisée des courses.
Le business de l’IBU à l’épreuve du Covid-19
La flexibilité et la réactivité comme force
La première étape de la saison 2021/2022, à Östersund, aura donc été la première à revoir l’apparition du public, depuis les Championnats du monde d’Antholz en février 2020, quasiment 2 ans plus tôt. Une période gérée quasiment parfaitement par l’IBU, qui aura été un des derniers sports à fermer boutique début mars 2020 alors que la pandémie sévissait et que le monde s’arrêtait. L’IBU qui aura ensuite su s’adapter lors de la saison 2020/2021, avec une saison organisée de bout en bout, à huis-clos et quasiment sans accro, en faisant face aux imprévus avec brio. Une période pas sans perte financière, bien évidemment.
Des pertes inévitables
Des pertes qui, d’après Jiri Hamza, vice-président de l’IBU, s’élèveraient à 5 millions d’€ (l’équivalent du prize-money de la Coupe du monde). Des pertes qui se répartissent notamment :
- Dans les aides financières aux étapes, dont l’absence de billetterie représente un énorme manque à gagner. Des aides indispensables pour continuer de faire fonctionner le machine, l’IBU ne peut donc pas lésiner là-dessus…
- Dans les tests Covid : des milliers de tests ont été réalisés lors de la saison 2020/2021 (un total de 13 000 tests avait été réalisé en date de la première étape de Nove Mesto, donc c’est encore un peu plus si on ajoute les deux dernières étapes), et forcément ça chiffre vite quand on sait qu’un test PCR coûte, par exemple, 50 € à la Sécurité Sociale en France. Des tests sont d’ailleurs encore d’actualités cette saison, même si la plupart du circuit n’est plus concernée.
- Dans les revenus TV, qui ont été réduit notamment avec l’annulation des courses en fin de saison 2019/2020.
- Dans la prise en charge de certains déplacements entre étapes par charters pour le circuit Coupe du monde.
Des pertes financières qui, bien évidemment, risquent de s’alourdir puisque la pandémie sévie toujours et que des étapes ont d’ores et déjà annoncé qu’elles se dérouleraient à huis-clos pour cette saison 2021/2022, avec de nouvelles aides qui devraient en découler. C’est le cas d’Hochfilzen et d’Oberhof pour le moment et la liste pourraient s’allonger.
Notamment par le fait de Ruhpolding, également en Allemagne mais aussi du Grand Bornand, une étape à fort risque dans un contexte de crise sanitaire. Effectivement, de par sa configuration bien particulière et différente de toutes les autres étapes, qui se déroulent dans des stades, la billetterie est nécessaire et indispensable à sa tenue. Là aussi, c’est Jiri Hamza qui le dit, le Grand Bornand sans public, ça n’est pas viable.
Sources :
https://www.infront.sport/en/news/2020/ … artnership
https://www.sportbusiness.com/news/ibu- … up-season/
https://www.sportbusiness.com/news/ibu- … ecosystem/
https://books.google.fr/books?id=YGSVlo … tv&f=false
https://www.sportspromedia.com/news/ibu … ion-sport/
https://focusbiathlon.com/news/item/89- … -2019.html
https://www.idnes.cz/sport/biatlon/jiri … biatlon_hp
https://www.biathlonworld.com/news/vinc … 204EooGSlg
https://www.sportcal.com/News/FeaturedNews/136224
https://www.pokljuka2021.si/wp-content/ … MANUAL.pdf
https://www.ebu.ch/fr/news/2016/05/ebu- … sive-media
https://www.ebu.ch/news/2020/02/eurovis … -agreement
https://www.lesechos.fr/tech-medias/med … fl-1299903
https://www.lequipe.fr/Football/Actuali … le/1251688
https://fr.statista.com/statistiques/94 … quipe-nba/
Et certainement d'autres que j'ai oublié de relever...
Dernière modification par Aqua (03-12-2021 21:05:43)
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Super intéressant, merci pour l'analyse !
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Merci. Même si c'est Decathlon Allemagne, ça reste le groupe Decathlon, groupe français donc ça fait plaisir de voir un sponsor français s'engager dans le biathlon. La stratégie de Decathlon est de se développer en Allemagne d'où ce sponsoring.
On ne nait pas Breton, on le devient, à l’écoute du vent, du chant des branches, du chant des hommes et de la mer (X. Grall)
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Pas faux, il est toujours temps de sauter dans le train "Martin Fourcade effect"
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sacré bel article, digne d'avoir une publication dans la presse sportive !
bravo pour la compilation d'infos et le temps passé à mettre en forme très clairement tout ça.
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Super "article", merci !
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Bonjour,
Effectivement post sympa ... merci aqua !
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Merci pour les retours
Un plaisir à le faire et d'autant plus si c'est lu et apprécié.
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Bonjour Aqua!
Merci beaucoup pour votre analyse! Très intéressant! Peut être nous pouvons ajouter que pendant les années 1994 jusqu'à 2014 (donc pendant 20 ans) le sponsor principal était "E.ON Ruhrgas"; depuis saison 2014/2015 remplacé par BMW.
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Tres bel article!
tres interessant.
Merci Aqua.
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Très intéressant !! Bravo pour la qualité de ce post !!
Juste pour remettre les choses en perspectives, le problème du biathlon en France c'est qu'aucune chaîne française ne peut produire les images et l'étape du Grand Bornand se voit donc obliger "d'acheter" à l'EBU un package complet.
Si l'on parle de droits TV/ marketing uniquement, le biathlon ne pèse malheureusement rien dans l'offre médiatique française (et même internationale), et que rien ne profite à la fédération organisatrice. A titre de comparaison, le Slalom géant féminin de Killington annulé récemment et repris à Courchevel (en semaine !) a été négocié 2,5 Millions d'euros quand la semaine du Grand Bornand avec ses 4 jours de course est négociée aux alentours de 500 000 € (à l'intérieur duquel l'organisation du Grand Bornand doit encore payer la production...).
Pour les Mondiaux alpins de 2023, en France, on parle de 32 Millions d'Euros ... avec ça on paye donc plus de 2 ans de biathlon...
C'est un des rares sujets où la FIS devance l'IBU...Il y a encore du job pour l'IBU !
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c'est un combat inégal la IBU comporte seulement un sport ( le plus beau ) la FIS :
Ski de fond
Saut à ski
Combiné nordique
Ski alpin
Ski acrobatique
Snowboard
Ski de vitesse
Ski sur herbe
Télémark
--------------------
combiens des pratiquants et combiens des passionnées ?
ceci dit je ne retrouve dans aucun des sports FIS cette incertitude propre au biathlon comme quoi le pognon ne fait pas tout
le biathlon restera ( heureusement) un sport a part, réservé a une minorité des passionnées
Dernière modification par ilcanzese (07-12-2021 19:01:11)
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Très intéressant !! Bravo pour la qualité de ce post !!
Juste pour remettre les choses en perspectives, le problème du biathlon en France c'est qu'aucune chaîne française ne peut produire les images et l'étape du Grand Bornand se voit donc obliger "d'acheter" à l'EBU un package complet.
Si l'on parle de droits TV/ marketing uniquement, le biathlon ne pèse malheureusement rien dans l'offre médiatique française (et même internationale), et que rien ne profite à la fédération organisatrice. A titre de comparaison, le Slalom géant féminin de Killington annulé récemment et repris à Courchevel (en semaine !) a été négocié 2,5 Millions d'euros quand la semaine du Grand Bornand avec ses 4 jours de course est négociée aux alentours de 500 000 € (à l'intérieur duquel l'organisation du Grand Bornand doit encore payer la production...).
Pour les Mondiaux alpins de 2023, en France, on parle de 32 Millions d'Euros ... avec ça on paye donc plus de 2 ans de biathlon...C'est un des rares sujets où la FIS devance l'IBU...Il y a encore du job pour l'IBU !
Merci pour ce complément
Surtout que la production/réalisation des courses est un vaste sujet à lui tout seul. Il y a certes tout l'aspect réalisation (le fameux camion) mais rien que le nombre de caméras, c'est une logistique que les chaînes ne peuvent pas toujours assurer. Je n'en ai pas parlé, mais on a aussi des sous-traitants spécialisés juste dans l'installation et les technologies caméras : exemple Movicom qui a opéré sur Ruhpolding et les mondiaux d'Antholz 2020.
Concernant les sommes mises en jeu, intéressant cette grosse différence, je ne m'y attendais pas. C'est personnel, mais je trouve le biathlon quand même bien plus intéressant, rien que pour l'aspect confrontation directe, chose qu'on voit très peu en ski, et les seules courses en confrontation sont décriées Après le ski, c'est bien plus universel que le biathlon... Peut-être est-ce la raison pour laquelle c'est plus populaire et donc plus cher.
Il serait intéressant de l'étudier mais en plus, une course de ski alpin, ça doit être moins compliqué et moins cher à réaliser. On a sans doute moins de caméras à installer (surtout les slaloms).
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ceci dit je ne retrouve dans aucun des sports FIS cette incertitude propre au biathlon comme quoi le pognon ne fait pas tout
le biathlon restera ( heureusement) un sport a part, réservé a une minorité des passionnées
La tension qu'on ressent vis-à-vis d'un sport c'est aussi assez personnel. Là où sur le biathlon les principaux retournements de situation se font sur le pas de tir, en ski alpin, on a parfois aussi beaucoup de tension à savoir si le skieur a pris ou perdus du temps entre deux intermédiaires. Des duels Shiffrin/Vhlova ont été incroyables. J'aime aussi beaucoup les sprints en ski de fond, même si c'est toujours Klaebo qui gagne c'est toujours impressionnant et passionnant.
Par contre, autre sujet que je ne sais pas trop comment appeler, l'"écosystème" peut-être, ou plutôt l'atmosphère que réussi à créer l'IBU autour de son sport, c'est unique je trouve. On a vraiment l'impression, même derrière sa télé, d'appartenir à ce petit monde. Et ça je ne le retrouve nulle part ailleurs.
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ilcanzese a écrit :ceci dit je ne retrouve dans aucun des sports FIS cette incertitude propre au biathlon comme quoi le pognon ne fait pas tout
le biathlon restera ( heureusement) un sport a part, réservé a une minorité des passionnéesLa tension qu'on ressent vis-à-vis d'un sport c'est aussi assez personnel. Là où sur le biathlon les principaux retournements de situation se font sur le pas de tir, en ski alpin, on a parfois aussi beaucoup de tension à savoir si le skieur a pris ou perdus du temps entre deux intermédiaires. Des duels Shiffrin/Vhlova ont été incroyables. J'aime aussi beaucoup les sprints en ski de fond, même si c'est toujours Klaebo qui gagne c'est toujours impressionnant et passionnant.
Par contre, autre sujet que je ne sais pas trop comment appeler, l'"écosystème" peut-être, ou plutôt l'atmosphère que réussi à créer l'IBU autour de son sport, c'est unique je trouve. On a vraiment l'impression, même derrière sa télé, d'appartenir à ce petit monde. Et ça je ne le retrouve nulle part ailleurs.
Klaebo s'est quand même pris une belle rouste par Terentev à Ruka
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Très intéressant !! Bravo pour la qualité de ce post !!
Juste pour remettre les choses en perspectives, le problème du biathlon en France c'est qu'aucune chaîne française ne peut produire les images et l'étape du Grand Bornand se voit donc obliger "d'acheter" à l'EBU un package complet.
je ne comprends pas trop ou tu veux en venir car ce n'est pas une spécificité du biathlon. aucune chaine française ne produit les images des evenements sportifs qu'elle diffuse elle-même, c'est souvent une cascade de prestataires qui travaillent sur un projet commun en apportant chacun ses compétences : EuroMedia ou AMP Visual par exemple pour la production audiovisuelle.
je ne sais pas comment ca se passe à l'étranger mais l'evolution des métiers etant de plus en plus pointue, la tendance est a se recentrer sur son coeur de métier.
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Klaebo s'est quand même pris une belle rouste par Terentev à Ruka
Tel un Sturla qui sort de "nulle part" Klaebo ne devait pas s'y attendre, à voir si le Russe peut réitérer l'exploit, mais oui c'était impressionnant. Et Klaebo a dit qu'il s'est très peu entrainé en classique sur cette intersaison car sur les JO, ça sera du skating
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aqua, certes dans d'autre sport d'hiver comme le ski des fois il y a des surprises mais c'est souvent si non toujours a cause de la météo au contraire dans NOTRE sport la ou les surprises arrivent c'est par des exploits que ce sport nous a offre grâce a la journée idéal comme Lowell Bayley qui gagne son unique course de la carrière au championnat du monde de Hochfilzen ou le premier 20/20 en carrière d'Eckoff ou Kuzmina et voir leur expression de béatitude. le biathlon n'a pas besoin d'inventer des formules magiques comme dans l'alpin avec le parallèle, les combinées ou dans le ski de fond ou souvent il faut mettre le réveil pour ne pas manquer l'arrivée tellement c'est ___________ ; dans le biathlon jusqu'à que la dernière cible n'est pas blanchi tu n'a rien gagné
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C'est un peu réducteur. Ester Ledecka sur le Super-G des J.O si ce n'est pas une surprise je ne sais pas ce que c'est, d'ailleurs comme Bailey elle n'avait jamais gagné avant ce jour (bon elle l'a refait depuis). Et une chance de briller sur le Super-G des Jeux c'est 1 fois en 4 ans, briller sur une course de championnat du monde de biathlon ça peut se produire 12 fois en 4 ans
Quant au coup des combinés c'est un peu fort de café vu la nature même du biathlon et le fait que ce n'est pas une épreuve sortie du chapeau ...
Dernière modification par Goldbergstein (08-12-2021 00:44:34)
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