Vous n'êtes pas identifié(e).
Vous avez pu voir m_9er et moi-même utiliser parfois, pour les noms de biathlètes étrangers, des orthographes différentes de celles figurant sur les feuilles de course et dans la base de données de l'IBU.
La raison à cela est que la transcription des orthographes entre langues différentes, et tout particulièrement entre alphabets différents, se fait en général déplorablement et par des gens totalement incultes, qui ne cherchent absolument pas à respecter la prononciation initiale du nom en question, mais juste à transcrire par le moindre effort et la moindre réflexion possibles le nom dans leur alphabet à eux, l'alphabet latin ici. Ces transcriptions sont faites, soit par des anglophones, soit par des germanophones, soit par un gloubi-boulga des deux. Les traits courants en sont que le son [y] est parfois transcrit [j], comme en allemand, le son [tch] est transcrit [ch], comme en anglais, et d'autres qu'on pourra voir et expliquer.
Il est d'usage de ne pas transcrire phonétiquement les noms initialement écrits, dans leur langue d'origine, en alphabet latin. Il n'est d'ailleurs même plus d'usage, en français, de transcrire phonétiquement les mots de langues étrangères écrites dans cet alphabet, et notamment l'anglais. Ainsi ne nous approprions-nous pas des mots anglais en français, ils restent des mots anglais que nous empruntons. Il y a longtemps, riding-coat devenait redingote par phonétique, et packed-boat devenait paquebot, etc. Aujourd'hui, leader devrait être lideur, buzz devrait être beuze ou beuse, afin de les transformer en français et absorber une part de l'impérialisme culturel états-unien.
Bref, voici donc des propositions de transcriptions, notamment donc des noms écrits à l'origine en cyrillique, seul alphabet auquel le biathlon nous confronte régulièrement à part l'alphabet latin.
Entre crochets figurent des prononciations à lire telles quelles avec les règles de prononciation du français. Entre guillemets des noms de lettres ou des graphies.
Honneur aux femmes, et dans l'ordre de la Coupe du monde :
Daria Domratcheva :
Il n'y a vraiment aucune plus-value à écrire Darya avec un "y" qui en français ne change pas la prononciation. En anglais, "Daria" se prononcerait comme "Maria", et sonnerait en français [Deuriya], tandis que le "y", ici un "yod", c'est à dire la consonne "y", permet de faire prononcer le premier "a" comme un "a" français.
En gros, le français accorde la valeur de "yod" au "i" comme au "y", et le "i" est plus usuel, donc Daria.
Comme dit plus haut, le graphème "ch" rend le son [tch] en anglais, mais pas en français où il rend [ch]. Il faut donc ajouter un "t" à son nom de famille, Domratcheva. Si on était pointilleux, on écrirait "Domratchava" pour coller à la graphie biélorusse plutôt qu'à la russe.
Valentina "Valia" "Vali" Semerenko :
On en a parlé par ailleurs, le débat est sur son diminutif exact, mais il est certain qu'on entend ses entraîneurs l'appeler [Vali] sur le bord de la piste. "Vali" est donc à retenir, pas de difficulté pour son nom de famille.
Yekaterina Glazirina :
Exemple typique de translittération n'obéissant qu'aux logiciels, qui transcrivent Ы par "Y", tandis qu'ils transcrivent И par "I". La distinction de prononciation entre ces deux voyelles, qui est bien réelle en russe, n'est pas transcriptible en français, étant dépourvus du son exact de la première. Il n'y a donc pas lieu de ne les distinguer artificiellement par une graphie qui ne change de toute façon pas la prononciation en français, le "y" ou le "i" entre "z" et "r" ayant exactement la même valeur phonétique. Toutefois, Glazyrina ou Glazirina sont acceptables, ils transcrivent au mieux des capacités graphiques du français le nom d'origine.
Pour son prénom, le "E" initial cyrillique se prononce nettement "Yê", d'où Yekaterina, Yêkatérina si l'ont voulait être tâtillon...
Olga Podchoufarova :
Plusieurs problèmes de translittération en un. Le "ch" devrait se voir ajouter un "t" en français, néanmoins le voisinage de la dentale "d" immédiatement avant peut rendre cet ajout superflu. Le "u" doit en tout cas se voir ajouté un "ou" pour retranscrire le son en graphie française.
Par ailleurs, le "o" cyrillique a bien souvent une valeur phonétique ressemblant presque au "a" français. Même si vous parlez russe comme je parle tagalog, c'est à dire pas du tout, vous savez peut-être que camarade se dit [tavarich] et merci se dit [spassiba]. Eh bien, en vrai, ça s'écrit en cyrillique "to..." et "...bo", avec la lettre "o" de l'alphabet, qui se prononce presque [a].
On pourrait donc presque écrire Pad(t)choufarava. Mais on s'abstiendra.
Je vous passe don d'éventuelles "Vireur", "Grégorine", "Proïsse" etc.
Yana Romanova :
Ben elle a de la chance. Pas besoin de toucher à la translittération IBUesque.
Nadzieja Skardzina :
L'anglais utilise le graphème "zh" pour transcrire le son russe "ж", [j] en français. La raison en est que l'anglais n'a pas une seule lettre capable de le transcrire, puisque son "j" se prononce nécessairement [dj]. D'où le docteur Jivago, qui se retrouve Zhivago dans certains cas.
Mais Nadezhda Skardino, c'est la translittération du nom... en russe de la biathlète ! Il y a eu une première traduction/translittération de son nom biélorusse en russe, puis une translittération de ce nom russe en mode anglophone en alphabet latin ! Voilà une situation IBUesque ! (oui je suis trop content de ce qualificatif, je vais l'utiliser ad nauseam).
Son vrai prénom se prononce plutôt entre [Nadzièja] et [Nadzièya], ce qui doit être le diminutif usuel de Nadia en biélorusse. Le diminutif usuel de Nadia en russe étant [Nadièjda], ils l'ont tout simplement traduit, adapté. C'est comme si nous écrivions "Raphael Nadal". Ce n'est d'ailleurs pas forcément grave en soi.
Pour son nom de famille, même problème. En cyrillique, il se prononce presque [Skardina], le "o" final se rapprochant du "a". Et pourquoi ça ? Parce qu'en biélorusse il s'écrit "Скардзіна", bel et bien avec un "a" en finale ! Son nom se prononce donc bien en réalité "Skardzina", puisque le "d" est suivi d'un "z" en biélorusse qui disparaît dans l'adaptation en russe.
Le plus fidèle à la prononciation initiale de son vrai nom dans sa langue, en évitant les signes diacritiques, est donc Nadzieja Skardzina.
La suite plus tard.
Le biathlon est un sport simple : des athlètes alternent ski de fond et tir à la carabine et à la fin, c'est Martin Fourcade qui gagne.
JO 2018 : Or sprints H/F et départ groupé F
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et si concernant la belle skardino on l'appelait nadège tout comme Vitkova que l'on pourrait prénommer véronique lol ? non je plaisante laissons la bonne orthographe nominative de ces grand(e)s champion(ne)s.
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Comme deja dit dans un autre post, pour ma part, je vais éviter de réinventer la roue et conserver les noms tels qu'ils sont deja écrit sur les sites de l'IBU, du CIO, des fédérations ou encore des réseaux sociaux.
Si Darya Domracheva utilise cette orthographe sur son facebook (sans doute pas tenu par une personne totalement inculte), ce n'est sans doute pas un hasard. Je ne vois pas l'intérêt de vouloir tout réécrire a la mode française d'ailleurs, sous prétexte d'une meilleure orthographe.
Il n'en reste pas moins, sans doute, un joli travail de ta part Zanas, je ne suis pas assez connaisseur pour confirmer ou infirmer tes dires, mais il restera vain me concernant...
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Moi, je trouve ça plutôt sympa
Cela rajoute une petite pointe d’exotisme à nos conversations souvent "hivernales".
Bravo Zanas pour tout ce travail et merci de nous faire partager tes recherches.
Je me suis souvent demandé en lisant les start-lists ou les résultats, comment prononcer ces noms sans postillonner.
J’attends la suite avec impatience et notamment l’épisode où on arrivera aux noms polonais qui semblent plutôt "éternuables" que prononçables.
Szczurek… Plywaczyk… Hojnisz… à vos souhaits …
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Bien sûr, il ne s'agit là que de propositions, destinées à vous éclairer sur les "vrais noms" de nos athlètes favori(te)s. Vous en faites ce que vous voulez.
Je peux en effet vous donner un guide de prononciation y compris pour les noms écrits en alphabet latin mais dans des langues un peu délicates, comme le polonais (qui a une prononciation proche du russe, simplement écrite avec l'alphabet latin).
Pour répondre à funewik, si Darya Domracheva utilise cette orthographe sur son profil Fesse-bouc, c'est tout simplement que ça se prononce en anglais comme son nom se prononce en biélorusse. Toutefois, il est possible que ces athlètes n'aient eux-mêmes pas conscience des pertes en ligne que subit la prononciation de leur nom par translittération. C'est un des effets de l'impérialisme linguistique conjugué de l'anglais d'une part et de l'alphabet latin d'autre part. Pour "s'exporter", les gens n'ont guère le choix que de proposer un "nom commercial" en alphabet latin et si possible prononçable avec les règles phonétiques de l'anglais. Il en va ainsi de beaucoup de Chinois également.
Mais bien sûr tout ça n'est pas très grave, ça reste plutôt pour m'amuser et vous amuser que je fais ça.
edit : Ah, et au fait : https://www.facebook.com/pages/Nadzeya- … 24?fref=ts et BIM !
Dernière modification par Zanas (19-12-2014 23:49:37)
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Ioulia (Youlia) Djima :
Un des pires exemples. Son prénom est transcrit plus ou moins en allemand, plus ou moins en anglais, je sais pas trop. Toujours est-il que le "J" qu'ils ont mis en initiale en alphabet latin se prononce "Y", le "u" se prononce "ou", le "iy" se prononce comme un yod (si vous vous demandez de quoi je parle, voir là), seul le "a" se prononce effectivement "a".
Le nom de famille est lui aussi atteint du syndrome du "zh" transcrivant le son [j], et le "Y" n'a pas vraiment lieu d'être, mais transcrit visiblement, contrairement à ce que j'avais cru au départ, les deux lettres И et Ы, seul le І cyrillique étant transcrit par un "I" latin.
Jitka Landova se prononce [Yitka Landova], mais le Y se rapproche d'un son [J].
Jana Gerekova se prononce [Yana Guérékova].
Eva Puskarcikova a perdu le chapeau de son "c" (Puskarčíková), qui transforme le "c" en son [tch] : [Pouskartchikova]. Globalement, les noms déjà écrits en alphabet latin posent le problème de la perte de tout diacritique quand ils sont passés à la moulinette de l'anglais. Or les diacritiques, tous ces signes qui peuvent se trouver sur ou sous une lettre (type accents, cédilles etc.), ont de très fortes implications phonétiques.
Yekaterina Choumilova : pour des raisons déjà évoquées.
Magdalena Gwizdon, elle aussi, a perdu un diacritique, l'accent aigu sur le "n" final de son nom, qui transforme le son [n] en son [ ɲ], c'est à dire [gn]. Il faudrait prononcer [Gvizdogn].
Natalia Bourdiga : on est proches de [Bourdeuga] quand même.
Monika Hojnisz se prononce [Hoye-niche]. Je vous ferai les autres polonais et polonaises, mais en gros il faut savoir que "sz" se prononce toujours [ch], "cz" se prononce [tch], "j" se prononce [y]. Le graphème "rz" est un peu dur à rendre sans s'écorcher la gorge... Je vous expliquerai.
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A la racine de ce sujet sur le passage d'un alphabet à l'autre, la question de fond sur l'orthographe "à la française" est posée :
Que font aujourd'hui les "professionnels" (journalistes, linguistes, médias…) de notre langue ? Où sont passé les traducteurs ?
Il fut un temps (de quelques années à quelques décennies) où pratiquement tous les noms russes étaient écrits dans notre langue en orthographe française, avec évolution et différences selon le choix d'une transcription phonétique plus ancienne (XVIIIème, XIXème jusqu'au début du XXème siècle), façon Michel "Strogoff" où le "V" final s'écrivait "FF" (pour coller justement à la prononciation en russe), ou d'une translittération plus récente, finalement plus pertinente lorsque les lettres correspondent parfaitement (indépendamment de la prononciation qui peut varier suivant la position de la lettre et celle de ses voisines dans le mot, un "V" ("В" en cyrillique) est un "V"), en passant par des variantes et du coupage de cheveux en quatre. Au moins à défaut d'être toujours parfait, c'était "français".
Désormais à quelques rares exceptions près (dont le célèbre Poutine, tout simplement parce que en anglais, oh Putin ! ça pourrait prêter à raillerie… ne riez pas c'est certainement la véritable raison pour laquelle l'effort a été fait…) l'orthographe anglaise s'est imposée (et tout le monde, sauf Zanas et moi, trouve ça normal).
On se doute bien que la mondialisation est l'explication principale d'une orthographe à l'anglaise généralisée en français. Mais ce laxisme à la française n'est pas une excuse.
Les Allemands, qui pourtant ne sont pas les derniers à intégrer du jargon anglais dans leur langue poursuivent bien l'effort de retranscrire les noms russes en orthographe allemande (pourquoi en France n'en sommes nous plus capables ?).
Exemple olympique sur le site web de l'ARD (essayez donc de trouver l'équivalent sur francetélévison.fr, avec les noms retranscrits à la française jusque dans les classements !)
http://ard.br.de/olympia-sotschi-2014/a … s=biathlon
http://ard.br.de/olympia-sotschi-2014/e … 33454.html
Tout cela n'empêche pas les Allemands de jongler avec les bases de données uniformisées de l'IBU, CIO, FIFA etc. (notamment telles qu'elles s'affichent à la télé) et d'"intégrer" l'ensemble sans difficulté.
Passer de l'une à l'autre est donc un faux problème, l'ortographe "locale" pouvant cohabiter avec une base de données anglophone "universelle" (=compréhensive de tous, c'est bien son intérêt, et personne ici ne l'a d'ailleurs contesté).
zut! faut cliquer!
Allez les Bleus !
Aïe, c'est les Boe...
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Le cas très particulier de Skardino
Aviez-vous remarqué que ce nom sonne d'emblée plus latin que slave ?
On a récemment eu l'occasion de voir dans un sympatique reportage biathlonworld Nadzeïa (variante typiquement biélorusse du prénom russe Nadejda que les anglais écrivent donc Nadezhda, cf base de données IBU) prendre part à une petite pizza-party dans le Sud-Tyrol en compagnie de L. Hofer et D. Wierer.
Ce n'était pas par hasard : son arrière-grand-père était Italien ! Et de toute évidence elle a conservé comme héritage de son aïeul le… patronyme :
Scardino (avec un "c").
Qu'on obtienne "Skardzina" après transcription en Russe/Bielorusse (où "-ino" a été féminisé à la mode slave en "-ina") n'est pas farfelu, mais sorti du cyrillique celà devient inapproprié et totalement insatisfaisant dès lors que l'origine latine est reconnue :
Skardino (ou Scardino) validé !
zut! faut cliquer!
Allez les Bleus !
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en plus la belle NADEGE est bonne biathlète.
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Il faut que je vous donne la suite un de ces jours. Pour l'amie Nadège, je dois avouer que l'origine latine de son nom m'était complètement passée à côté. Ça justifierait en effet l'orthographe Skardino, voire Scardino. Néanmoins, comme je l'avais montré, elle semble utiliser elle-même (ou son "community manager", exemple typique de métier que la langue française ne se donne même plus la peine de chercher à traduire) "Skardzina" sur sa page Fesse-bouc, donc l'orthographe correspondant à la prononciation biélorusse de son nom italien... Donc le débat reste ouvert. J'aime en général utiliser si possible l'endonyme, c'est à dire le nom que les gens se donnent à eux-mêmes. C'est ainsi qu'on préfère désormais Inuit à Eskimo. Ça peut tout aussi bien valoir pour les noms de famille. Cela dit ça a ses limites, il est plus correct de parler d'Allemands que de Teutons, même si ce dernier mot est le plus proche de l'endonyme "Deutsch"...
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Après longtemps, du nouveau, cette fois du côté des hommes puisque je ne l'avais pas fait :
Anton Chipouline comme vous me l'avez très souvent vu écrire. Je rappelle qu'avec les noms écrits à l'origine en cyrillique, il n'y a aucune raison de vouloir absolument coller au nombre de lettres ou à leur transcription individuelle, surtout pas à leur transcription en phonétique anglophone. Il nous est donc non seulement loisible mais même souhaitable de les transcrire en français en alphabet latin pour qu'ils se prononcent en français de la façon la plus proche possible de leur vraie prononciation dans leur langue d'origine.
Johannes Thingnes Bø se prononce [Beuh], rien à voir avec l'herbe, quoique...
Maxim Tsvietkov, pas facile à prononcer celui-là pour un francophone ! Trois consonnes de suite, et en plus le "e" est censé être mouillé donc ressembler plus à un "ie". Faites un effort dix fois par jour en décomposant bien chaque phonème et ça va rentrer ! Je ne corrige en général pas son orthographe car "Tsvetkov" ne pue pas la transcription anglo-servile à 100 kilomètres.
Michal Krčmář (dont le quasi homonyme Michael Krcmar est un boxeur, faites l'essai par vous-mêmes !) : que de diacritiques chez lui ! Le "a" accentué n'est qu'un accent tonique, le "č" est un [tch] et le "ř" est une sorte de "r" mouillé, de [rj] mais avec le son [j] fugace, comme le digramme "rz" que vous pouvez trouver en polonais (le tchèque et le polonais ont des prononciations proches, mais les phonèmes s'écrivent différemment). Et en plus, pour un francophone, il manque clairement une voyelle quelque part ! En fait, dans plusieurs langues slaves et notamment le tchèque et les langues yougoslaves, le "r" est une quasi-voyelle. D'où de nombreux mots et toponymes en Croatie par exemple "sans voyelle", mais avec un "r" quasi-voyelle. Il faut en fait rajouter un tout petit petit "eu" juste avant et juste après pour arriver à prononcer le tout.
On l'écrirait donc en phonétique à peu près [KeuReuTCHMARj], mais sinon [Kreutchmar] suffira.
Ondřej Moravec, tiens, revoici le "r à chapeau". Bon, on va rester sur son nom de famille alors... Le "c", en tchèque comme en polonais pour une fois, donne un "ts", donc [Moravets]
Matveï Yelisseyev : encore une fois, le E initial dans Елисеев se prononce "Yê". L'anglais se torche plus ou moins avec dans sa translittération, même s'il prononce en général correctement. Toutefois, pas question pour les autres langues d'en faire autant. De fait, l'allemand écrit "Jelissejew", allez voir sa page wikipédia allemande. Les allemands sont des exemples de translittération, pas forcément du reste du combat linguistique par ailleurs. Donc en français, "Ye". Le "s" au milieu est bien sourd, rendu donc par "ss" en français, et la finale est toujours en russe une exacte intermédiaire entre "v" et "f", donc on peut facilement tolérer les deux, et le "v" est peut-être plus fidèle car il existe aussi en cyrillique une lettre (ф) qui dénote le son "f" plus clairement.
Anders Rastorgujevs pas vraiment de difficulté, on le prononcera [Rastorgouillevsse] (ou l'ami Rastor pour ce qui me concerne)
Bon je ne vois pas beaucoup d'autres biathlètes du top 30 ou 40 qui poseraient des problèmes de prononciation, je peux vous en donner quelques uns en vrac pour le cas où :
Gjermundshaug : [Guierre-moune-tsaogue]
Kilchytskyy : [Kilt-shit-squille]
Rees l'Allemand, n'allez pas le prononcer [riss] ou [rize] à l'anglaise, c'est [résse] avec un "é" très ouvert en principe.
On ne voit quasiment plus les hommes polonais sur le circuit, mais s'ils pointent le bout de leur nez je vous aiderai ! N'hésitez pas à demander si vous butez sur quelqu'un. Je vais essayer d'actualiser aussi la liste pour les femmes.
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Rees l'Allemand, n'allez pas le prononcer [riss] ou [rize] à l'anglaise, c'est [résse] avec un "é" très ouvert en principe.
...
Il faut doubler le "é" dans la prononciation car c'est un "e" long. Et j'aurais tendance à dire qu'il faut plutôt fermer le "é".
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c'est quand même bien ce forum , on prend même des cours de linguistique .....Merci Zanas
Champion Olympique de la poursuite Hommes Beijing 2022
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Zanas a écrit :Rees l'Allemand, n'allez pas le prononcer [riss] ou [rize] à l'anglaise, c'est [résse] avec un "é" très ouvert en principe.
...Il faut doubler le "é" dans la prononciation car c'est un "e" long. Et j'aurais tendance à dire qu'il faut plutôt fermer le "é".
Oui en fait tu as raison il est plutôt fermé, étiré sur les coins de la bouche. Il n'arrive pas très loin d'un [ i ], mais pas tout à fait.
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